Le blocage en tricot est une étape essentielle pour donner à vos ouvrages leur forme finale et en sublimer les détails. Pourtant, de nombreux tricoteurs et tricoteuses s’interrogent : faut-il vraiment bloquer son tricot ? La réponse est oui, dans la plupart des cas ! Que vous tricotiez un pull, un châle en dentelle ou un gilet en torsades, le blocage permet d’uniformiser les mailles, d’étirer un motif pour en révéler toute la beauté et d’ajuster l’ouvrage à ses dimensions finales.
Comprendre comment bloquer un tricot est donc essentiel pour améliorer le rendu de vos projets. Dans cet article, nous allons explorer en détail les différentes techniques de blocage, le matériel nécessaire ainsi que les erreurs courantes à éviter pour réussir cette étape avec succès. D’ailleurs, si vous souhaitez aller plus loin, nos cours de tricot en ligne sur Artesane vous permettront d’approfondir chaque technique, notamment grâce aux enseignements d’Alice Hammer, qui animera un cours dédié au blocage dès la semaine prochaine.
Qu’est-ce que le blocage en tricot ?
Le blocage est une technique qui consiste à humidifier ou à exposer un ouvrage à la vapeur afin de fixer la forme des mailles. Ce procédé permet d’aplatir un ouvrage trop irrégulier, d’ouvrir un motif ajouré comme la dentelle et de garantir un rendu plus professionnel. En d’autres termes, il s’agit d’un façonnage final qui révèle tout le potentiel du tricot.
Comment bloquer un tricot ?
Selon le type de fil utilisé et l’effet recherché, plusieurs méthodes de blocage sont possibles.
Les étapes du blocage à l’eau (Wet blocking) : la méthode la plus connue
Cette technique est particulièrement adaptée aux fibres naturelles comme la laine.
Voici les étapes :
1. Immerger le tricot
Immerger le tricot dans de l’eau tiède additionnée d’une lessive douce.
2. Essorer le tricot
Presser délicatement l’excès d’eau sans tordre l’ouvrage.
3. Ecraser le tricot
Vous pouvez positionner l’ouvrage après premier essorage dans une serviette de bain que vous roulez puis que vous piétinez telle une gazelle.
3. Epingler le tricot
Une fois complètement essoré, votre tricot est disposé sur une surface plane et épinglé aux dimensions souhaitées, où il séchera lentement en gardant la forme donnée.
3. Sécher le tricot
Cette étape est simple, il suffit d’attendre. Dans certains cas, vous pouvez étendre légèrement votre tricot avec des peignes de blocage pour maintenir la forme de votre tricot en place pendant la phase de séchage.
Attention, parfois c’est inutile ! Les peignes de blocage ne doivent pas être utilisés systématiquement : ils sont utiles pour mettre en forme de la dentelle (par exemple sur un châle) ou un motif au jacquard…mais pour un pull en jersey à votre taille, inutile de l’étendre plus que de raison avec des peignes, vous risqueriez de l’agrandir.
Le blocage à la vapeur (Steam blocking)
Cette méthode est idéale pour les matières plus fragiles telles que la soie, le cachemire ou l’alpaga. Elle s’effectue à l’aide d’un fer à repasser ou d’un défroisseur à vapeur, tenu à distance pour éviter d’endommager la texture du fil. Le but est de détendre les fibres sans les aplatir excessivement.
Le blocage à la pulvérisation (Spray blocking)
Si vous souhaitez effectuer un ajustement léger, cette technique est tout indiquée. Elle consiste à humidifier légèrement l’ouvrage à l’aide d’un vaporisateur d’eau, puis à le fixer en place sans immersion complète. Cette méthode est plus douce et permet d’éviter une trop grande modification du tissu.
Le blocage à la chaleur (Heat setting)
Principalement utilisé pour les fils synthétiques, ce blocage requiert beaucoup de précaution. En effet, une température trop élevée peut brûler ou feutrer la laine, ce qui peut endommager irrémédiablement l’ouvrage.
Quel matériel utiliser pour bloquer un tricot ?
Pour un blocage efficace, il est conseillé de s’équiper du matériel adéquat.
Un tapis de blocage
Un tapis de blocage ou une serviette épaisse servira de support sur lequel disposer l’ouvrage. Si vous ne possédez pas de tapis de blocage spécifique, vous pouvez utiliser un tapis de yoga ou même une marelle en mousse pour enfant.
Ces alternatives offrent un bon support et permettent de fixer l’ouvrage facilement.
Si vous souhaitez investir dans un matériel de qualité, Lili Comme Tout propose d’excellents tapis de blocage adaptés aux besoins des tricoteurs et tricoteuses. Vous pouvez retrouver leurs produits en ligne à l’adresse suivante : Lili Comme Tout – Tapis de blocage.
Des épingles ou des peignes de blocage
Les aiguilles et peignes de blocage permettront de maintenir une tension homogène, notamment pour les motifs en dentelle. Pour les projets nécessitant une grande régularité, l’utilisation de fils de blocage est recommandée.
Un fer à vapeur
Enfin, un fer à vapeur ou un défroisseur peut être utile, à condition de toujours respecter les précautions liées à la fibre utilisée.
FAQ BLOCAGE TRICOT
Pourquoi faut-il bloquer son tricot ?
Le blocage apporte de nombreux avantages à un ouvrage fini. Il permet tout d’abord d’uniformiser la tension des mailles et d’éviter un effet gondolé ou irrégulier. Ensuite, il fixe les dimensions finales du tricot, un point crucial notamment pour les vêtements qui doivent respecter une taille précise. De plus, cette étape améliore la définition des motifs en mettant en valeur les torsades ou les dentelles. Enfin, il offre la possibilité d’ajuster un échantillon avant de se lancer dans un projet plus ambitieux.
Comment choisir mon blocage en tricot ?
Le choix de la technique de blocage dépend également du type de fil employé. La laine supporte généralement bien le blocage à l’eau et à la vapeur, tandis que le coton et le lin nécessitent un blocage plus structurant pour bien fixer leur forme. Quant aux fibres synthétiques, elles n’absorbent pas l’eau, ce qui rend leur blocage plus délicat. Il est donc important d’adapter la méthode à chaque matière pour éviter tout risque de déformation.
Quand bloquer son tricot ?
Le moment du blocage est tout aussi important que la technique utilisée. Il est vivement conseillé de bloquer les pièces avant l’assemblage d’un pull ou d’un gilet, afin de garantir des coutures précises et régulières. De même, le blocage après avoir terminé un ouvrage en une seule pièce permet d’apporter une stabilité et un rendu final impeccable. Enfin, il peut être utile de bloquer un échantillon avant de commencer un projet pour anticiper le comportement du fil et ajuster le nombre de mailles et de rangs si nécessaire.
Quelles erreurs éviter lors du blocage tricot ?
Bien que le blocage soit une étape précieuse, certaines erreurs peuvent compromettre le résultat. Il est essentiel de ne pas trop tendre l’ouvrage, sous peine de le déformer définitivement. L’utilisation d’une mauvaise température sur une fibre fragile peut également altérer la structure du tricot. Enfin, négliger le blocage pour un projet qui en aurait pourtant besoin risque d’affecter la qualité et l’esthétique de l’ouvrage final.
faut-il recommencer après chaque lavage ?
Le blocage d’un tricot ne disparaît pas totalement après un lavage, mais certaines fibres peuvent perdre un peu de leur tenue. Pour les ouvrages en dentelle ou aux structures complexes, un reblocage léger après chaque lavage peut s’avérer nécessaire pour leur redonner leur forme initiale.
Le blocage en tricot est une étape souvent négligée mais qui transforme le rendu final d’un ouvrage. En fonction du type de projet et des fibres utilisées, choisir la bonne technique de blocage permet d’optimiser la forme et la tenue du tricot. Ne sous-estimez pas son impact sur la qualité et la durabilité de vos créations.
Pour approfondir votre maîtrise du tricot et du blocage, retrouvez nos cours de tricot en ligne sur Artesane, où Alice Hammer vous guidera dès la semaine prochaine dans un cours entièrement dédié à cette technique incontournable.
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